Jamaal, le musulman qui a choisi de mourir aux côtés de ses amis chrétiens éthiopiens

Ce « juste » musulman a fait le choix de mourir avec ses compagnons lâchement exécutés par l'État islamique.

ARTHUR HERLIN (94)

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La lumière se fait peu à peu sur le martyre des chrétiens éthiopiens, dont le meurtre a été diffusé dans l'une des dernières vidéos de propagande par l'État islamique (EI). Dans un article paru sur le site de l'Institut pontifical des missions étrangères (PIME) MissionOnLine, Giorgio Bernardelli lève le voile sur une histoire pour le moins inattendue. Selon lui, parmi les 28 immigrés éthiopiens assassinés, en réalité, tous n'étaient pas chrétiens : l'un d'eux était musulman. Son nom : Jamaal Rahman. Et tout porte à croire qu'il ait de lui-même décidé de rester à leurs côtés. Un milicien Shebab, fondamentaliste islamique somalien, serait à l'origine de cette information.
 

Tué comme un chrétien

Selon le journal Somaliland, deux hypothèses permettent d'expliquer les raisons pour lesquelles un musulman ait pu subir le même sort que des chrétiens. Selon la première hypothèse simple, Rahman Jamaal se serait converti au christianisme pendant le voyage. Mais une seconde version, plus probable, avance qu'il se serait porté volontaire, face aux djihadistes, pour subir le même traitement que ses compagnons. Peut-être a-t-il imaginé, espéré, que la présence d'un musulman aux côtés du groupe changerait leur destinée. Il n'en a finalement rien été, les djihadistes n'ont fait aucune distinction et l'ont tué comme s'il s'agissait d'un chrétien. L'histoire et le choix de Jamal Rahman rappellent celui deMahmoud Al 'Asali, le professeur d'université musulman qui s'était opposé à la persécution des chrétiens dans la ville et qui avait connu le même sort.

Non, la lapidation n’a pas été inventée par les chrétiens

La présentatrice Marion Ruggieri a affirmé sur Europe 1 que « la lapidation a été inventée par les chrétiens ». Mise au point...

SYLVAIN DORIENT (344)

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Le 9 avril 2015, dans l’émission animée par Marion Ruggieri sur l'antenne d'Europe 1, la présentatrice, s’adressant à sa brillante invitée Saphia Azzedine, lance au cours d’une conversation consacrée à la lapidation : « Et vous rappelez dans votre livre que la lapidation a été inventée par les chrétiens ». Une affirmation doublement fausse : ce n'est ni vrai, ni rappelé dans ce livre...

Est-il nécessaire de rappeler aux lecteurs d’Aleteia l’ineptie de cette affirmation ? L’épisode de la femme adultère suffirait à prouver le contraire. Et la lapidation de saint Étienne, le premier martyr de l'Église, rappelle que les chrétiens étaient du mauvais côté des cailloux. Hélas, la lapidation est et demeure pratiquée dans bien des pays. Récemment, un film, La lapidation de Soraya, a été consacré à cette pratique barbare. Sorti en 2013 en DVD et Blu-ray (dont une image illustre cet article), il s'inspirait du livre La femme lapidée (1990) de l'écrivain franco-iranien Freidoune Sahebjam, qui racontait l’histoire de Soraya Manutchehri (1951-1986), une femme de 35 ans, lapidée dans le petit village de Kuhpayeh, en Iran, pour avoir été injustement accusée d’adultère (voir la bande annonce de ce film ici).

Tollé et ... excuses 

Dans les commentaires sur le site de la station de radio et sur Twitter, la déclaration lapidaire de Mme Ruggieri (à la quatrième minute de l'émission) déclenche une cascade de protestations. Une auditrice, Sophie Roquigny, s’insurge : « Est-ce de la cathophobie de votre part ? Essayez-vous de vous mettre à la même hauteur que la RATP ? C'est vrai que c'est à la mode ! Des excuses de votre part seraient les bienvenues ». Et des commentaires sur le même ton ont afflué, logiquement... En fait, cette émission est devenue, malheureusement, la plus commentée de la chaîne de radio. Dès la fin de l’émission, lors des réponses aux auditeurs, l’erreur avait été corrigée. À la 32e minute, Sophie Roquigny répond : « La lapidation n’est pas une invention du christianisme, mais du judaïsme, inscrite dans la loi de Moïse, et non pas de Jésus, mes excuses ». Son invitée lui emboîte le pas : « Dans le livre, je rappelle que la lapidation est dans la loi de Moïse, et que c’est Jésus qui a dit : "Que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre". C’est tout à fait clair dans le livre et dans nos têtes, détendez-vous ».

Des chrétiens très tendus

Quoi qu’il en soit, les commentaires sur cette erreur ont parfois dépassé le cadre de la correction fraternelle. Malgré l'esprit de charité professé par leur foi, les chrétiens laissent de moins en moins passer les contrevérités assénées à leur sujet. Des excuses ayant effectivement été présentées à l'antenne, l'incident peut être considéré comme clos. Mais si cet épisode était l’occasion pour des auditeurs d’Europe 1 de découvrir l'épisode de la femme adultère, la langue de Marion Ruggieri n’aura peut-être pas fourché en vain.  

Vidéo à transmettre pour témoigner de sa foi : « Les 4 points » !

PAR RÉDACTION le 10 AVRIL 2015 • ( 8 )

Le nouveau site d’évangélisation « Les 4 points », réalisé par la mission AGAPE FRANCE, propose une vidéo à transmettre à vos contacts.

« Les 4 points résument le message central de la Bible. La chose la plus importante que tu dois savoir est que Dieu t’aime parfaitement ! Son amour pour toi est sans limites et sans conditions. Le plus grand désir de Dieu est que tu expérimentes personnellement son amour et sa présence et que tu découvres le véritable sens de ta vie. Pourtant, la plupart d’entre nous n’expérimentons pas l’amour de Dieu. Nous cherchons un sens à notre vie, mais réellement, nous ne cherchons pas Dieu. Nous n’avons pas confiance en lui et ne prenons pas au sérieux ce qu’il nous dit dans la Bible. La Bible appelle cette attitude de rejet ou d’indifférence envers Dieu : le péché. Celui-ci nous sépare de Dieu et détruit les relations entre nous ; il nous fait manquer la vie que Dieu voudrait pour nous, une vie bien meilleure que celle que l’on a. Malgré notre péché, Dieu nous a toujours aimés. Il est allé très loin pour nous montrer son amour : il est descendu sur terre en son Fils, Jésus-Christ. A cause de notre péché, nous méritons la mort. Mais en mourant sur une croix, Jésus a payé à notre place les conséquences de notre péché. Jésus s’est sacrifié pour toi. Mais il est revenu à la vie pour nous réconcilier avec Dieu. Lorsque nous croyons en Jésus, nous pouvons expérimenter l’amour de Dieu et recevoir la vie éternelle »

Pourquoi les chrétiens vénèrent-ils Jésus sur la Croix ?

Pourquoi avoir des crucifix dans les églises ? Les chrétiens ne croiraient donc pas en la Résurrection du Christ ? Décryptage.

JOHN MARTIGNO (1)

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© Antoine Mekary / Aleteia

Un ami m’a un jour demandé pourquoi nous, les catholiques, avions des crucifix dans nos églises. Ne croyons-nous pas que Jésus est ressuscité ? Pourquoi gardons-nous le Christ en croix ? 

Proclamer un Messie crucifié

​Tout d'abord, il faudrait se reporter à la Première lettre de saint Paul aux Corinthiens, chapitre 1, verset 23. L'apôtre écrit : « Nous, nous proclamons un Messie crucifié ». Pourquoi Paul prêche-t-il le Christ crucifié ? Ne sait-il pas que Jésus est ressuscité d'entre les morts ? Bien sûr qu'il le sait ! Mais, il sait également que c'est par la puissance du Christ cloué sur la Croix que les liens du péché et de la mort sont brisés. Comme il l'explique au verset 24, le Christ crucifié est « puissance de Dieu ».
Toujours dans cette même épitre, au chapitre 2, verset 2, nous lisons : « Parmi vous, je n’ai rien voulu connaître d’autre que Jésus-Christ, ce Messie crucifié ». Paul ne savait-il pas que Jésus était ressuscité d'entre les morts ? Bien sûr que si.

Paul prêche le Christ crucifié parce qu'une croix vide n'a aucun pouvoir. La Croix qui porte le corps battu, roué de coups et ensanglanté de Jésus-Christ devient la « puissance de Dieu ». Donc, si nous « gardons Jésus sur la Croix », c'est que, nous aussi, nous prêchons le Christ crucifié.  Et que le crucifix ne nous rappelle pas seulement la puissance de Dieu, mais aussi son amour pour nous – en nous donnant son Fils unique voué à la souffrance et à la mort.

Partager la gloire et la souffrance

De plus, dans notre vie terrestre, nous ne partageons pas tant la gloire de la Résurrection que la souffrance de Jésus sur la Croix ; après tout, nous devons nous charger chaque jour de notre croix si nous voulons suivre Jésus, comme il est dit dans l’Évangile selon saint Luc (Lc 9, 23) : « Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour et qu’il me suive ». Nous devons mourir avec le Christ, si nous voulons vivre avec Lui (Rm 6, 8). Et où le Christ meurt-Il ? Sur la Croix. Le crucifix est là pour nous le rappeler.
Un autre passage de l'Évangile me vient à l'esprit, la Lettre aux Galates (Gal 3, 1) : « Galates stupides, qui donc vous a ensorcelés ? À vos yeux, pourtant, Jésus-Christ a été présenté crucifié ». Avez-vous saisi ? Jésus a été publiquement dépeint à leurs « yeux » comme étant crucifié. Ne dirait-on pas que c'est une sorte de crucifix qu'ils ont regardé ?